L’eau et ses mystérieuses propriétés soulèvent de nombreux questionnements. La nature de ses liens avec les vibrations fréquentielles restent encore à déterminer. Où en est-on de nos connaissances à ce sujet ?
Les travaux de Masaru Emoto
Masaru Emoto (1943–2014), auteur japonais, est célèbre pour ses ouvrages, notamment « Les Messages cachés de l’eau » (2004).
Il affirmait que l’eau peut conserver la mémoire ou être influencée par la conscience humaine (pensées, émotions, mots). Ses expériences consistaient à exposer l’eau à divers stimuli positifs ou négatifs. Par exemple, les mots « amour » ou « haine », de la musique classique ou du Heavy Metal. Il congelait ensuite l’eau afin de photographier les cristaux de glace obtenus.
Selon Emoto, les stimuli positifs produisent de beaux cristaux symétriques, tandis que les stimuli négatifs aboutissent à des formes disgracieuses. Ses travaux suggèrent que l’eau agit comme un vecteur d’énergie vibratoire, reflétant l’environnement qu’elle rencontre.
Critiques et controverses scientifiques
Toutefois, ses travaux ont suscité de vives critiques de la part de la communauté scientifique. En effet, sa méthodologie était discutable. Ses expériences, effectuées sans protocoles, laissaient une certaine marge d’erreur que n’ont pas manqué de soulever ses détracteurs.
Parmi les griefs, lui a été reproché le manque de reproductibilité, qui aurait permis une évaluation validée par les scientifiques. D’ailleurs, Masaru Emoto n’était pas un scientifique, ce qui constitue souvent un premier obstacle dans le monde de la science. Aussi, ses travaux ont été taxé de pseudoscience, s’apparentant davantage à des croyances New Age qu’à de la science empirique.
De plus, ses conclusions heurtent les observations des biochimistes en chimie physique. Leur constat est que les molécules d’eau sont très dynamiques et ne conservent pas la mémoire.
Des recherches multiples sur l’eau
Il est un fait indiscutable : il n’a pas été le seul à s’intéresser à cette potentialité d’une mémoire de l’eau. Si ses travaux sont largement rejetés, certaines recherches soutiennent partiellement le concept, sans toutefois valider directement ses affirmations.
Un exemple notable est l’étude de 1988 de Jacques Benveniste, médecin et immunologiste. Il y suggérait que l’eau pouvait conserver la mémoire des anticorps, même après une dilution extrême. C’est un concept central en homéopathie. Là encore, ses conclusions ont été controversées et discréditées par la suite. De nombreuses expériences supervisées n’ont pas permis de reproduire ses résultats en conditions contrôlées.
De son côté, Louis Rey, biologiste et physicien, s’est penché sur la thermoluminescence et les structures de liaisons hydrogène, dans les dilutions homéopathiques. L’étude suggère la réalité d’une réactivité de l’eau, sans toutefois prouver directement les affirmations d’Emoto.
Citons encore Gerald H. Pollack, docteur en ingénierie biomédicale, et ses travaux aux répercussions majeures, sur le 4e état de l’eau. Autrement plus connus sous l’appellation d’Eau EZ, pour : Zone d’Exclusion. Il propose donc l’existence d’une phase de l’eau distincte des états solide, liquide et vapeur. Cette phase, l’eau EZ, se forme près de surfaces hydrophiles, excluant les particules en suspension et créant une zone d’exclusion observable. Le phénomène a pu être reproduis et approuvé scientifiquement. Le Dr Pollack suggère que cette eau a des propriétés uniques : une structure ordonnée et une capacité à stocker de l’énergie.
La cymatique, une piste sérieuse
Malgré le scepticisme sur la question, il n’en reste pas moins que le sujet continue de fasciner et d’être exploré.
Pour revenir à la conception plus large d’Emoto sur les effets vibratoires sur l’eau, il est un domaine qui pourrait bien apporter de l’eau à son moulin ! Les expériences cymatiques fournissent une base scientifique pour comprendre les effets vibratoires sur l’eau. Elles démontrent que le son crée des motifs géométriques dans l’eau. Les expériences de Hans Jenny ont permis de visualiser les fréquences audio affectant la matière, confirmant notamment la réactivité de l’eau aux vibrations.
Le Projet Hildegarde Von Bingen (HAPPNAEpcBio) est, à cet égard, très encourageant. Il offre l’opportunité, à l’aide d’outils technologiques modernes, de visualiser encore plus clairement l’effet des fréquences des sons sur l’eau et le Vivant.
Si les preuves incitent au doute quant aux affirmations spécifiques d’Emoto, les recherches en cours sur les propriétés de l’eau suggèrent une compréhension complexe et évolutive. Ce croisement entre science, art et théories alternatives invite à une exploration plus approfondie, pour découvrir les secrets de l’eau et, plus largement, l’impact sur le Vivant.